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L'underground s'exprime
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L'underground s'exprime
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12 juin 2005

De l'art de communiquer au XXIème siècle...

revolution

communiquer_selongaminTrouvé chez Gamin

Comment faire passer un message? Comment s'assurer que,dans cette époque, nous puissions con-vaincre, diffuser notre pensée, partager notre ressenti, émettre et recevoir le message avec le moins de parasitage possible?

Il faut adopter une technique purement "marketing", libérale même (BOUUUUHHHhhh!) et en fait publicitaire pour garantir le maximum d'efficience à la fidélité et à la destination du message émis par nous.

communication_netJ'entends par là que pour faire passer un message, surtout en direction des jeunes (dont je crois faire partie...), il faut utiliser des images, des idées-forces, des slogans (peu de mots mais le maximum de sens), des références stylisées à l'univers du public-récepteur, une marge (une infime malheureusement) d'imaginaire et du ludisme.

remy_communiquer1Cette communication est adoptée dans le monde publicitaire de l'entreprise et des services publics, dans les cellules familiales, dans le système scolaire (trop rarement), dans les stratégies politiques et électorales etc. De nos jours, il nous est plus facile de comprendre un schéma au tableau, un graphique sur le P.C, une illustration à la Télé, des couleurs pleins les yeux, une musique neutre et bougeante, un environnement déluré que des mots. La difficulté qu'ont les gosses à lire est aussi due à la prééminence du monde de l'image et du son.

On est amené à réduire le nombre de mots (un référendum est le plus explicite àce sujet) pour faire comprendre des théories et des pensées que notre esprit doit ingurgiter avec urgence et rapidité. Cette culture de l'urgence et de l'image est un corrolaire à l'idolâtrie (joueurs de foot, politiciens, stars etc) et au monde du stress et de la réflexion instantannée -souvent un excellent exercice-  ou surgelée (notre esprit est une boîte de conserve).  Exemples? Le dernier Référendum (qui sait ce qu'est  une Constitution parmi ceux qui ont vôté?); "Just Do it"; "L'underground s'exprime", le Hidjab, le Plan Borloo, La guerre en Irak, Paris 2012, Benoît XVI, mon bandana etc..

Des images qui ne font plus seulement symboliser une rangée d'idées, mais qui les représentent, qui les limitent à un seul champ.

remy_contraire2Je ne suis pas vindicativement contre. Je dis qu'il faut savoir s'adapter à son temps. Si pour marquer les esprits et faire passer une explication difficile au sein de la famille (je l'ai fait pour mon père par exemple), il faut disposer de références partagées, d'images, de mots qui touchent la personne (Honneur, loisirs, fais ce que tu veux, échéances, responsabilités, plaisirs...) et même mettre un fond musical qu'adore le "sujet" (technique utilisée dans les supermarchés pour pousser à la consommation...), et bien faisons-le. Pourquoi? Ce n'est qu'un outil, un procédé qui facilite la diffusion et l'acceptation du message.

                                                             Les risques ?remy_artinutile4 Et bien c'est que les "vraies" images (artisitiques pour moi) qui ont une valeur symbolique et qui prêtent à l'interprétation tout en reflétant la pensée de l'auteur, diparaissent. Noyées dans la masse. C'est une culture de communication de masse, de l'urgence et de l'image préfabriquée, qui est le risque, selon moi. Le risque, c'est aussi que les mots n'aient plus la même portée, la même valeur, la même part d'évasion ou d'atterrement à la réalité. Que les mots se diluent dans un seul espace de représentations. L'Art doit-il mourrir?

Bref,que les mots et les créations deviennent fades et conformistes. J'use des procédés de la modernité, mais je me méfies de ses fins.

Suis-je dans le flou?

Ma photo:omer_bourr_

J'ai illustré mes propos sur le blog (peut être l'effet inverse?).

Peace. SPirit, ce con vaincu par les convaincus.

Dessins de Rémy trouvés ici.

                                                                

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Commentaires
S
@Pimpeleu--> http://pimpeleu.c.la/<br /> Tout à fait d'accord avec toi. Cependant tu as l'air d'avoir une vision encore plus pessimiste que la mienne. Sio c'est une tendance de se tenir entre le l'argent et l'image,je crois que l'image de l'argent n'a pas encore fait de nous des esclaves sur le point personnel. JE veux dire qu'il y a espoir de conserver des valeurs et des principes. Mm si c'est rare, je crois qu'on est pas mal à user de notre conscience pour vivre dans notre temps et essayer de lutter contre ces artifices, en tous les cas, à ne pas nous faire totalement bouffer..<br /> Merci de ta visite, j'ai visité ton blog qui est génial dans ses mots. Je ne sais pas comment y réagir d'ailleurs.<br /> Merci encore. Et à bientôt sur ton blog!!<br /> <br /> @Rémiq--> Pas grave, mais t'es toujours décalé comme man! J'attends de faire un post sur les "Q" dans la vie et les mots pour lire ta réaQtion!! Bonnes vacances mon gars!!<br /> <br /> @Sherman--> que veux tu que j'ajoute?? ^^<br /> <br /> Peace. SPirit, ce con.
S
Moi en revanche, j'en ai forcément une, d'opinion. Et elle se rapproche dangereusement de celle, fort bien formulée, de pimpeleu.<br /> <br /> Deux choses me gênent, tu le penses bien, dans le concept de la communication-en-force-pour-les-masses : l'aspect réducteur et le potentiel de manipulation qui, en partie, en découle. <br /> <br /> Si la communication est un vecteur d'idées, celle addressée au plus grand nombre est surtout un instrument de pouvoir. On soumet une idée à une personne ou un groupe d'individus que l'on estime, mais on la soumet aux masses pour les rallier à soi. Des individus estimés, on attendra un retour d'information afin d'affiner, infléchir ou étayer son point de vue. Des masses, on espère qu'elles avaleront le hameçon sans trop broncher. En conséquence, la communication qu'on leur adresse est forcément unilatérale - non seulement parce qu'on n'aurait pas les moyens humains de gérer le retour d'informations de milliers de personnes, mais aussi parce qu'on n'en a pas vraiment envie. A l'instar du VRP, le communicateur n'a pas vraiment d'oreille attentive.<br /> <br /> L'échange d'idées a pour objectif ultime de déterminer une vérité donnée, de résoudre un problème ardu ou d'arrêter des choix éclairés. La propagation d'une idée n'a pour objet que de la faire germer, de manière ciblée, dans un maximum d'esprits ; dès lors, on s'efforcera de la rendre aussi attrayante que possible et, ce faisant, on n'hésitera pas à l'embellir, la rehausser, la simplifier aussi. Le but est de convaincre, pas de faire réfléchir. <br /> <br /> C'est amusant en fait : la démarche inhérente à la propagation unilatérale de "messages-clés" est à l'opposé diamétral de l'échange d'idées, même si en apparence on fait la même chose dans les deux cas.<br /> <br /> Le jeu de pouvoir, lui, n'intervient que dans la communication de masse. Il pointe également un avatar, et peut-être le plus dangereux, de la démocratie, laquelle voudrait consacrer le libre choix du plus grand nombre. En abrutissant le bon peuple de slogans réducteurs, étriqués et faciles à appréhender, on calibre le débat, on le réduit à sa portion congrue - en fait on l'étouffe et on le tue.<br /> <br /> Pire, à force d'habituer les gens à ne consommer que de l'idée en boîtes, on finit par raboter leur sens critique et leur discernement. Exactement comme le fast-food massacre leurs facultés gustatives en les inondant de sel, de sucre et d'appétents. On infantilise pour plus facilement guider l'opinion. Et bientôt, on peut même mentir ouvertement sans faire ciller personne. Ainsi on parvient à tuer non seulement le débat démocratique, mais la démocratie elle-même. <br /> <br /> Pilotée avec brio et poussée à la perfection, cette forme de communication a un nom : le populisme. Très en vogue dans l'Europe des années 30, il opère aujourd'hui un retour en force accueilli d'une indifférence qui glace le sang.
R
Très intéréssant. Je ne vais pas me pencher trop longtemps sur ce sujet parceque je suis un peu du genre à écouter ce que les autres ont à dire, quoi qu'ils aient à dire, mais j'ai du mal à avoir ma propre opinion tant que je suis pas maitre du sujet. J'aime pas donner une opinion qui est fondée sur pas grand chose, une simple réflexion rapide sur le sujet sans m'etre vraiment penché sur le sujet. J'ai l'impression permanente de "ne pas savoir" et donc d'essayer de comprendre à travers les autres, sans former une opinion directe sur le sujet.<br /> <br /> Ma réponse est donc hors-sujet mais c'était juste pour dire que je risque pas de donner souvent mon opinion vu que j'en ai pas forcément une lol. Mais voila c'est très intéréssant ce que tu dis.<br /> <br /> Et puis je ne pencherais pas non plus a fond sur le sujet parceque j'avoue, je suis en pleines révisions du BAC et donc j'ai d'autres choses à faire LOL ;-) (c'est pas méchant du tout).<br /> <br /> Voila, à toute SPirit.<br /> <br /> Rémiq, ce quon qui ne sait pas écrire con, parcequ'il veut mettre des q partouq.
P
Je ne dirais pas que tu es dans le flou, mais plutôt qu'il y a un autre risque, et pas des moindres. D'ailleurs ce n'est plus de l'ordre du risque puisqu'on est en plein dedans. L'ère du paraître, de la superficialité. Effectivement les spécialistes marketing savent qu'il faut "accrocher" les sens et non pas faire réfléchir le sujet. Ou alors seulement pour le valoriser par du pseudo second degré, en s'assurant de rester à sa portée quand même. Bref, faire croire à la "masse" qu'elle est une "élite", tout en s'assurant qu'elle ne le devienne jamais. Simplement parce que ce serait dangereux... Si l'on réfléchissait vraiment on ne consommerait pas de façon aussi débridée. <br /> <br /> Enfin bref, j'ai l'impression qu'à force de nous prendre pour des cons, on l'est devenu. <br /> Maintenant, je dis pas, évidemment moi aussi j'use d'artifices faciles pour faire passer mes idées, que ce soit au taf ou dans la vie courante. La machine est en marche depuis trop longtemps, difficile de reculer. D'autant que je crois faire partie des jeunes aussi. C'est notre génération celle de l'image. L'impression que notre époque est tiraillée entre le pouvoir de l'image et celui du fric, son ombre.
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