Le cruel monde du travail
Je viens de rentrer laminé du boulot ce soir. Ca fait trèèès longtemps qu'une chose pareille ne m'était pas arrivé. Autant ma vie n'est pas facile, comme pout tous hein..., autant depuis quelques années je m'évertue à être égal à moi même, jovial, déconneur et à l'écoute.Cependant, ce soir, ça ne va pas et c'est donc naturellement sur ce blog que je me suis tourné. Ca en devient inquiétant.
La première raison est que je suis confronté comme l'an dernier à la même période (à croire que ce mois est maudit!)à une responsable tyranique, lunatique et chiante. Elle est très gentille, mais trop directive, me fait des compliments devant tout le monde mais me rabaisse en réunion... J'ai l'impression de n'être qu'un moins que rien à chaque entrevue que l'on a et le pire c'est que sur pas mal de points elle a raison (sur mes incompétences en compta etc..). Mais certaines fois c'est énervant. A tel point que je me barre avant toute réunion, sans rien dire et que ma motivation a chuté mais de manière exponentielle. Je n'ai plus plaisir à aller en stage.
Deuxième raison et la plus importante. C'est moi. Je viens de me confronter à la réalité, et c'est dur de ramasser sa gueule après. Après avoir passé les deux premières semaines très sérieux au sein de cette organisation, je me suis révélé au grand jour, c'est à dire qu'entre deux heures de taff' intensif, je passe mon temps à déconner, à faire des blagues pourries et à vanner. C'est là le problème. Je n'ai pas dissocié la vie privé du travail. En fait, j'ai toujours pensé que j'étais, gentil au fond et respectueux. En fait, et malgré moi, il apparaît que non. J'ai un collègue d'une trentaine d'années qui me semblait assez jeune pour déconner et je l'aurais "testé" inconsciemment question humour. C'est à dire que je le vannais mais, j'ai toujours pensé que c'était gentil, je n'ai jamais pensé être lourd ou être allé trop loin.
Aujourd'hui il a , après une expression usuelle pour moi mais qui ne l'est pas en fait, tenté de me faire comprendre que j'étais allé trop loin, mais je n'ai rien vu venir. Je lui ai alors demandé d'être clair parce que, c'est vrai, je n'avais pas remarqué. Il m'a dit qu'avec lui ça passait, mais qu'il fallait que je fasse gaffe parce qu'avec d'autres, ça ne passerait peut être pas. Il m'a dit que pour le reste de mon avenir professionnel, je devais considérer que le taff n'est pas un lieu de rigolade. Il m'a même dit, mm s'il avait compris que ce n'était que de l'ironie et que je ne pensais pas un mot de ce que je disais (je vous rassure, ce n'est rien d'insultant, ni de grave), cela était un léger irrespect. Mais cela m'a profondément choqué parce que je n'ai pas su lire dans ses comportements pour ajuster le mien...et parce que le respect a toujours le fondement de mes relations. En fait, on pense de moi quelque chose que je sais ne pas être et surtout, je passe pour quelquechose dont je suis, je le crois sincèrement, irrespectueux.
Je ne sais pas si d'autres pensent comme lui, mais j'ai décidé de ne plus amuser ni m'amuser au travail (pourtant durant le pot fait pour le DESS, tout le monde m'avait dit que j'avais apporté de la fraîcheur et de la joie ici et m'en remerciat...) au travail. Je ne peux pas prendre le risque de blesser quiconque, ça je ne veux pas. Surtout quand je ressentais un profond respect pour ces gens (pour lui notamment) et qu'ils ont compris la connivence que j'avais avec eux comme du non respect. Après tout, c'est peut être que lui le blème...mais bon il faut être objectif, et je vais questionner les autres pour voir si je ne fais pas chier tout le monde...
Je doute de moi (c'est rare dans les relations humaines pour moi) , parce que personne ne m'avait fait la remarque jusque là, alors que tous savent que je prends très bien la critique.
A partir de maintenant, mesure radicale: sérieux.
Peace. SPirit, ce con qui ne blague plus.